Définition de VERTUER (S')

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DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-vèr-tu-é

DÉFINITIONS

1
Faire vertu, faire effort pour arriver à quelque chose de louable ; s'efforcer de.
Il n'est pas digne d'un chrétien de ne s'évertuer contre la mort qu'au moment qu'elle se présente pour l'enlever
Avec un nom de chose pour sujet.
Ma constance contre elle à regret s'évertue
2
Il se dit aussi de tout effort.
L'alarme vient trop tard, en vain on s'évertue
Il laisse la tortue, Elle part, elle s'évertue
Lorsqu'à la bien chercher d'abord on s'évertue [la rime]
Honteux d'un trop long silence, je m'évertuais pour relever l'entretien
Notre siècle, penseur brutal, Contre Delille s'évertue
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Couplet.
Nature : Absolument. Se remuer, donner signe d'activité.
Allons, qu'on s'évertue

REMARQUE

1
Régnier a dit s'évertuer de : En vain de le cacher mon respect s'évertue, Élég. v. Cette construction, qui est un archaïsme, n'a rien qui soit contraire à la grammaire.

HISTORIQUE

1
XIe s.
[Il] Met sei sur piet, quanqu'il pot, s'esvertue
dans Ch. de Rol. CLXVII
2
XIIIe s.
Pour l'amor la pucele [il] s'esvertue et esforce ; Les escus froisse et fent com s'il fussent d'escorce
de AUDEFR. LE BAST. dans Romancero, p. 19
Adonc d'amis me resovint ; Esvertuer lors me convint
dans la Rose, 7270
Amors li entre ou cuer, et li sans li remue ; De desirrier fremist et d'espoir s'esvertue
de RUTEBEUF dans I, 432
Dans Pierres li ermites à la barbe canue Del ferir sor les Turcs durement s'esvertue
dans Ch. d'Ant. VIII, 1135
3
XVIe s.
Eux qui sont soubmis à la royauté, doyvent esvertuer toutes leurs forces pour faire service à leur souverain
de Jacques AMYOT dans Épît.

ÉTYMOLOGIE

1
É- pour es- préfixe, et vertu ; provenç. esvertudar.